6.1. Tolkien


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Le Légendaire d’Age en Age

PDF - The Legendarium from Age to Age

Tolkien et Čiurlionis : deux visionnaires

PDF - Tolkien et Čiurlionis : Deux visionnaires des temps anciens


Tolkien et Čiurlionis : art pictural et sens visionnaire


Les illustrateurs de Tolkien

PDF - Les illustrateurs de Tolkien
 
PDF - The Illustrators of Tolkien

La dimension épique du Légendaire


Dans les jardins de Nisimaldar


Des ponts vers l’enfance et le rêve


Les Lettres du Père Noël


Le Légendaire : une oeuvre visionnaire pour le XXIe siècle


Présentation des articles


CLB 1 – J.R.R. Tolkien



Ce premier numéro des Cahiers de la Lune Bleue regroupe nos travaux consacrés à l’œuvre de J.R.R. Tolkien, à l’exception des articles astrologiques, qui font l’objet du numéro 2 des Etudes astrologiques, « Hommage à J.R.R. Tolkien ».


This first issue of the Journal of the Blue Moon brings together my studies devoted to the work of J.R.R. Tolkien, with the exception of astrological articles, which are the subject of number 2 of Astrological Studies, "Homage to J.R.R. Tolkien".



Le Légendaire d'Age en Age




Le premier article « Le Légendaire d’Âge en Âge » reprend, en le développant, le texte d’une communication pour le colloque que nous avons organisé au château de Rambures, en collaboration avec Michaël Devaux et Vincent Ferré, en juin 2008.


Une première partie traite des « chronotopes » du Légendaire au cours de la succession des Âges, c’est-à-dire la structuration du temps et de l’espace, ainsi que le foyer organisateur d’un univers fictionnel et sa tension dynamique. La seconde partie présente la chronologie et la thématique particulière à chacun des quatre Âges du Légendaire.


Mots-clés : J.R.R. Tolkien – Légendaire


The first article "The Legendary Age in Age" takes up, while developing, the text of a communication for the conference that we organized at the castle of Rambures, in collaboration with Michaël Devaux and Vincent Ferré, in June 2008.

 The first part deals with the "chronotopes" of the Legendarium during the succession of the Ages, that is to say the structuring of time and space, as well as the organizing focus of a fictional universe and its dynamic tension. The second part presents the chronology and the particular theme for each of the four Ages of the Legendarium.


Keywords : J.R.R. Tolkien – Legendarium






Tolkien et Čiurlionis : Deux visionnaires des temps anciens









Cet article intitulé « Tolkien et Čiurlionis : Deux visionnaires des temps anciens » est issu d’une conférence donnée à Vilnius à l’automne 2005. Il vise à démontrer la pofonde parenté spirituelle entre deux visionnaires considérés tous deux comme des inclassables dans leurs domaines respectifs, chacun d’eux étant le créateur d’un univers imaginaire d’une profonde originalité et d’une singulière beauté. Le peintre et compositeur lituanien M.K. Čiurlionis (1875-1911) comme l’écrivain et artiste J.R.R. Tolkien, auteur d’une œuvre picturale non négligeable quoique beaucoup moins ample que son œuvre littéraire, réveillent en nous par leurs œuvres des mémoires immémoriales qui nous font entrer de plein pied dans le monde des temps anciens, ceux des légendes et des grands mythes fondateurs.

Des correspondances frappantes apparaissent entre les deux créateurs dans les les thèmes de la grande vague, de l’imaginaire de la mer et de la forêt, le sens cosmique, le pressentiment de catastrophes imminentes, l’attrait pour les chants populaires. A l’aurore du XXIe siècle, chacun de ces visionnaires contribue au « ré-enchantement » du monde qui en a grand besoin.

Mots-clés : J.R.R. Tolkien – Čiurlionis – Vilnius – Réenchantement du monde

The first article "The Legendary Age in Age" takes up, while developing, the text of a communication for the conference that we organized at the castle of Rambures, in collaboration with Michaël Devaux and Vincent Ferré, in June 2008.
 The first part deals with the "chronotopes" of the Legendarium during the succession of the Ages, that is to say the structuring of time and space, as well as the organizing focus of a fictional universe and its dynamic tension. The second part presents the chronology and the particular theme for each of the four Ages of the Legendarium.

Keywords : J.R.R. Tolkien – Čiurlionis – Vilnius – Reenchanting the world





Tolkien et Čiurlionis : Art pictural et sens visionnaire





C’est encore à Tolkien et Čiurlionis qu’est consacré cet article sur « art pictural et sens visionnaire », qui reprend notre intervention au Colloque Čiurlionis de Kaunas (22-23 septembre 2005). Ici, l’attention est portée plus précisément sur la parenté – aussi bien thématique que formelle – entre l’œuvre picturale de Tolkien et celle de Čiurlionis. Un des traits dominants dans leurs œuvres apparaît être une esthétique de la verticalité qui trouve à se manifester notamment dans la thématique de la forêt et de la montagne.

Mots-clés : J.R.R. Tolkien – Čiurlionis – Kaunas


It is again to Tolkien and Čiurlionis that this article is devoted to "pictorial art and visionary sense", which resumes my contribution to the Čiurlionis Colloquium in Kaunas (22-23 September 2005).


 
Here, the focus is more specifically on the relationship - both thematic and formal - between the pictorial work of Tolkien and that of Čiurlionis. One of the dominant features in their works appears to be an aesthetic of verticality that finds expression particularly in the theme of the forest and the mountains.

 Keywords : J.R.R. Tolkien – Čiurlionis – Kaunas





Les illustrateurs de Tolkien



L’article intitulé « Les illustrateurs de Tolkien » est issu d’une communication pour un colloque Čiurlionis prévu à Moscou, puis à Saint-Pétersbourg en décembre 2005. Si Tolkien a illustré lui-même en partie ses œuvres littéraires, son œuvre a suscité une floraison d’illustrateurs dont les principaux représentants, depuis les années 1990 sont Alan Lee, John Howe et Ted Nasmith. L’esthétique d’Alan Lee apparaît proche de celle des pré-raphaélites, tandis que John Howe tend davantage vers un expressionnisme marquée par des formes aiguës et tranchantes ainsi que par des couleurs violentes. Mais il produit aussi des illustrations aux teintes bleutées d’une sublime beauté pour évoquer les antiques grandeurs des Premiers Âges. Quant à Ted Nasmith, son œuvre nous paraît marquée par un souffle épique et par une théâtralisation de l’espace proche d’une perception cinématographique.

Mots-clés : J.R.R. Tolkien – Illustrateurs - Alan Lee - John Howe - Ted Nasmith



The article entitled "Tolkien's illustrators", comes from a paper for a Čiurlionis colloquium planned in Moscow and then in St. Petersburg in December 2005. Although Tolkien himself partly illustrated his literary works, his work sparked a blossoming of illustrators whose main representatives, since the 1990s are Alan Lee, John Howe and Ted Nasmith. Alan Lee's aesthetic appears close to that of pre-Raphaelites, while John Howe tends more towards an expressionism marked by pointed and sharp forms as well as by violent colors. But he also produces bluish-hued illustrations of sublime beauty to evoke the ancient grandeur of the early ages. As for Ted Nasmith, his work seems to me marked by an epic breath and a theatricalization of space close to a cinematographic perception.

Keywords : J.R.R. Tolkien – Illustrators - Alan Lee - John Howe - Ted Nasmith

La dimension épique du Légendaire





Cet article consacré à « la dimension épique du Légendaire » est paru en 2006 dans la revue Otrante. Une première partie présente l’activité de Tolkien en tant que médiéviste et philologue, influencé notamment par deux langues aux consonances singulières : le finnois et le gallois et maîtrisant parfaitement l’anglo-saxon, qu’il enseignera à Oxford durant vingt ans (de 1925 à 1945). Mais sa connaissance des langues couvre une bonne part de l’héritage occidental de l’indo-européen et son activité philologique est sous-tendue par une quête du logos.

Une seconde partie expose les divers registres génériques présents dans le Légendaire et analyse deux des grandes gestes épiques du Silmarillion : celle de Túrin Turambar et celle de Tuor et de la chute de Gondolin. Est présentée ensuite, en dehors du légendaire, l’épopée parodique Le Fermier Gilles de Ham, dont l’aventure est située dans l’Angleterre anglo-saxonne, celle de Bède le Vénérable et du Beowulf, mettant en scène un anti-héros et un monstre fatigué.

Mots-clés : Légendaire – Otrante – Silmarillion – Túrin Turambar – Tuor – Chute de Gondolin – Gilles de Ham – Bède le Vénérable – Beowulf

This article devoted to "the epic dimension of the Legendarium" was published in 2006 in the magazine Otranto. The first part presents the activity of Tolkien as a medievalist and philologist, influenced in particular by two languages with singular consonances : Finnish and Welsh and perfectly mastering the Anglo-Saxon, which he taught at Oxford for twenty years (from 1925 to 1945). But his knowledge of languages covers much of the Western heritage of Indo-European and his philological activity is underpinned by a quest for logos.

A second part exposes the various generic registers present in the Legendary and analyzes two of the great epic gestures of the Silmarillion : that of Túrin Turambar and that of Tuor and the fall of Gondolin. Then, apart from the legendary, is the epic parody Farmer Giles of Ham, whose adventure is located in Anglo-Saxon England, that of Bede the Venerable and Beowulf, staging an anti-hero and a tired monster.

Keywords : Legendarium – Otrante – Silmarillion – Túrin Turambar – Tuor – Fall of Gondolin – Giles of Ham – Bede the Venerable – Beowulf




Dans les jardins de Nisimaldar





L’article intitulé « Dans les jardins de Nisimaldar. La flore dans l’œuvre de J.R.R. Tolkien » a fait l’objet d’une communication d’un colloque de Rambures consacrée, en 2004, aux Parcs et Jardins au Moyen-Âge et à la Renaissance. C’est en artiste que Tolkien « invente » son Légendaire qu’il découvre et explore lui-même comme le plus curieux des ethnologues. Un artiste inspiré par la nature et en particulier par l’amour exceptionnel qu’il a porté aux arbres.

Dans le Légendaire, tout un jeu d’échos s’écoule d’âge en âge au cours d’une chaîne dorée de réminiscences dont le point de départ est constitué par les deux Arbres sacrés de Valinor, le Royaume Béni, qui répandent leur lumière dorée et argentée, selon une alchimie qui opère la synthèse des énergies solaires et lunaires.

Tolkien a aussi inventé toute une flore que l’on rencontre en des lieux privilégiés de la terre du milieu : citons l’elanor, petite fleur jaune en forme d’étoile, le symbelmynë, qui signifie « souvenir éternel », ou encore le seregon, « sang-de-la-pierre » qui évoque le destin tragique de Túrin Turambar. Une belle page des Contes et légendes inachevés décrit la flore de Númenor et ouvre l’imagination du lecteur à une « rêverie heureuse », selon la formule de Gaston Bachelard.

L’article se conclut sur l’analyse de trois aspects que prend le thème du jardin chez Tolkien : le lien entre le jardin et le rêve, le jardin et la renaissance de la vie, enfin le jardin de guérison en lien avec le thème du Roi thaumaturge.

Mots-clés : Rambures – Nisimaldar – Légendaire – Arbres de Valinor – Elanor - Túrin Turambar – Númenor – Roi thaumaturge

The article entitled "In the gardens of Nisimaldar. The flora in the work of J.R.R. Tolkien "was the subject of a communication of a conference of Rambures devoted, in 2004, to Parks and Gardens in the Middle Ages and the Renaissance. It is as an artist that Tolkien "invents" his Legendarium that he discovers and explores himself as the most curious of ethnologists. An artist inspired by nature and in particular by the exceptional love he has brought to the trees.
In the Legendarium, a whole game of echoes flows from age to age in a golden chain of reminiscences whose starting point is constituted by the two sacred trees of Valinor, the Blessed Kingdom, which spread their golden and silver light, according to an alchemy that operates the synthesis of solar and lunar energies.
 Tolkien also invented a whole flora that one meets in privileged places of the middle earth : let us quote the elanor, small yellow flower in the form of star, the symbelmynë, which means "eternal memory", or the seregon , "Blood-of-the-stone" which evokes the tragic destiny of Tùrin Turambar. A beautiful page of Unfinished Tales of Númenor and Middle-earth describes the flora of Númenor and opens the reader's imagination to a "happy reverie", according to the formula of Gaston Bachelard.

The article concludes with Tolkien's analysis of three aspects of the garden theme : the link between the garden and the dream, the garden and the rebirth of life, and finally the healing garden linked to the theme of the  wonderworker King.



Keywords : Rambures – Nisimaldar – Legendarium –Valinor’s Trees – Elanor - Túrin Turambar – Númenor – Wonderworker King

Des ponts vers l'enfance et le rêve






  « Des ponts vers l’enfance et le rêve » : telle fut le titre de ma communication au colloque de Clermont-Ferrand de 2006 sur la littérature d’enfance et de jeunesse « Devenir adulte et rester enfant ».


J’évoque d’abord un mouvement profond dans le processus de création littéraire chez Tolkien, la tendance à évoluer d’un registre familier, mêlé d’une pointe d’ironie, vers un registre plus profond, adapté au sentiment tragique de l’histoire du monde. L’on peut suivre ainsi les difficultés rencontrées par l’auteur pour échapper à l’étique réductrice d’auteur pour la jeunesse, en le tirant en outre vers une conception mièvre de l’enfance. Par le biais de métaphores culinaires, des œuvres comme Le Fermier Gilles de Ham ou Smith de Grand Wootton protestent vivement contre l’affadissement de la merveille et de la Faërie dans une conception niaise et réductrice de l’enfance. Et l’on voit se dessiner, aussi bien dans le Livre des Contes Perdus que dans le Seigneur des Anneaux, un réseau qui associe l’enfance au rêve et au voyage jusqu’au royaume de Faërie. Plus que l’enfant lui-même, c’est au fond l’esprit d’enfance qui est la clé du Royaume de Faërie.

Mots-clés : Clermont-Ferrand – Littérature d’enfance et de jeunesse – Le Fermier Gilles de Ham – Smith de Grand Wootton ­-  Faërie – Livre des Contes perdus – Seigneur des Anneaux – Rêve – Esprit d’enfance

"Bridges to childhood and dreams" : this was the title of my communication at the 2006 Clermont-Ferrand conference on childhood and youth literature "Becoming an adult and remaining a child".

 I first evoke a profound movement in Tolkien's literary creation process, the tendency to evolve from a familiar register, mixed with a touch of irony, to a deeper register, adapted to the tragic feeling of histor. of the world. And I follow the difficulties encountered by the author in escaping from the reductive author's etiquette for youth, further drawing him towards a cutesy conception of childhood. Through culinary metaphors, works such as Farmer Giles of Ham or Smith of Grand Wootton strongly protest against the fading of wonder and Faerie in a foolish and reductive conception of childhood. And one sees emerging, as well in the Book of Lost Tales as in the Lord of the Rings, a network which associates the childhood to the dream and the journey to the kingdom of Faërie. More than the child himself, it is at bottom the spirit of childhood that is the key to the Faerie Kingdom.





Keywords : Clermont-Ferrand – Childhood and youth literature – The Farmer Giles of Ham – Smith of Grant Wootton - ­ Faërie – The Book of the Lost tales – The Lord of the Riongs – Dream – Childhood spirit




Les Lettres du Père Noël de J.R.R. Tolkien
 






C’est dans un colloque tenu à Besançon en septembre 2008 que nous avons présenté une communication sur « Les Lettres du Père Noël de J.R.R. Tolkien » - œuvre destine tout d’abord aux quatre enfants de Tolkien, puis offerte au public grâce à l’édition réalisée en 1976 par la seconde épouse de Christopher Tolkien, Baillie Tolkien, et augmentée en 1999, avec la reproduction des enveloppes et des illustrations qui constituent une part essentielle de l’œuvre.

Une première partie traite d’un micro-univers en expansion, qui est d’abord celui du Père Noël au Pôle Nord, seul avec son compagnon l’Ours Polaire, mais qui s’enrichit peu à peu de nouveaux personnages au fil des années. Nous traitons ensuite du talent artistique de Tolkien en tant que calligraphe et inventeur des écritures du Père Noël, de l’Ours Polaire et de l’Elfe Ilbereth.

Une troisième partie analyse la relation de Tolkien à l’enfance, aussi bien dans le cadre de sa famille que dans son œuvre. La conclusion situe les Lettres du Père Noël en relation avec l’imagination créatrice qui se déploie dans l’ensemble du Légendaire. La richesse du monde intérieur de Tolkien se manifeste aussi dans des écrits de nature « privée » comme le sont les Lettres du Père Noël.

Mots-clés : Besançon – Père Noël – Baillie Tolkien – Pôle Nord – Ours Polaire – Calligraphie – Elfe Ilbereth – Enfance

It was at a symposium held in Besançon in September 2008 that I presented a paper on J.R.R. Tolkien's "Father Christma letters" - a work intended primarily for the four children of Tolkien, then offered to the public thanks to the edition made in 1976 by the second wife of Christopher Tolkien, Baillie Tolkien, and expanded in 1999, with the reproduction of the envelopes and illustrations that constitute an essential part of the work.

The first part deals with an expanding micro-universe, firstly that of Father Christmas at the North Pole, alone with his companion the Polar Bear, but which is gradually enriching new characters over the years.I then discuss Tolkien's artistic talent as a calligrapher and inventor of the writings of Father Christmas, Polar Bear, and Elven Ilbereth.

A third part analyzes Tolkien's relationship to childhood, both in the context of his family and his work. The conclusion places Father Christma letters in relation to the creative imagination unfolding throughout the Legendarium. The richness of Tolkien's inner world is also manifested in "private" writings such as Father Christma letters.




Keywords : Besançon – Father Christmas – Baillie Tolkien – North Pole – Polar Bear – Calligraphy Elf Ilbereth – Childhood


Le Légendaire : une oeuvre visionnaire pour le XXIe siècle





L’œuvre de Tolkien, conçue dans le cadre d’une Europe déchirée par les deux guerres mondiales, est porteuse d’un message d’espérance, qui est le fruit d’une synthèse des traditions européennes. Chez Tolkien, la critique du monde moderne ne débouche pas sur un appel à la subversion, mais sur une invitation à retrouver le chemin des valeurs traditionnelles, issues du double héritage, mythologique et chrétien, des Européens. Au plus profond, ce qui anime son œuvre, c’est l’amour de la Création, un profond respect de la liberté de chacun et le refus catégorique de soumettre quiconque aux manipulations de la propagande. C’est cela qui rend Tolkien capable d’apporter une réponse positive aux jeunes générations d’aujourd’hui, dans le contexte d’un monde envahi par diverses formes d’une culture de mort et par une aspiration morbide au  néant. Face aux « cavaliers du néant » tout de noir vêtus et le visage masqué que sont les guerriers de Daech, Tolkien propose, à l’âme ravagée par un vide intérieur, un chemin de montée vers la lumière.

Mots-clés : Tolkien – Traditions européennes – Critique du monde moderne – Mythologie – Création – Propagande – Culture de mort - - Cavaliers du néant – Daech

Tolkien's work, conceived in the framework of a Europe torn apart by the two world wars, carries a message of hope, which is the fruit of a synthesis of European traditions. In Tolkien, criticism of the modern world does not lead to a call to subversion, but to an invitation to return to the path of traditional values, stemming from the double legacy, mythological and Christian, of Europeans. Deep down, what animates his work is the love of Creation, a profound respect for the freedom of each and the categorical refusal to subject anyone to the manipulations of propaganda. This is what makes Tolkien capable of providing a positive answer to today's younger generations, in the context of a world invaded by various forms of a culture of death and a morbid aspiration to nothingness. Faced with the "horsemen of nothingness" all dressed in black and the masked face that are the warriors of ISIS, Tolkien proposes, to the soul ravaged by an inner void, a path of ascent to the light.

Keyword : Tolkien – European Traditions – Criticism of the Modern World Mythology – Creation – Propaganda – Culture of Death - Cavaliers of Nothingness  - Daesh



CLB 1-10 - Le Légendaire : une longue histoire

Conférence à l’UTEL de Maubeuge, le 20 février 2020






  Cet article propose de suivre simultanément deux longs parcours dans le temps : d’abord – fait exceptionnel – celui d’un « auteur » dont la durée de vie s’est prolongée sur deux existences, celle de J.R.R. Tolkien (1892-1973) et celle de son fils Christopher Tolkien (1924-2020). Le Légendaire, dont la naissance date de l’automne 1914 ou de l’été 1915 selon les points de vue, s’étend ainsi sur une durée de 105 ans jusqu’en 2020. A cette première durée exceptionnelle, il faut en ajouter une autre, bien plus considérable – et sans doute unique dans toute l’histoire de la littérature mondiale : celle du temps couvert par le Légendaire. Il s’agit d’un temps qui commence avant le tempts, avant même la Création du Monde, en remontant à sa conception dans l’esprit de « L’Un » (Eru) qui lance les thèmes d’une « Grande Musique ». Et la fin du Légendaire s’étend, en filigrane, au-delà même de la Fin du Monde, avec la perspective d’une nouvelle création au travers d’un nouveau Grand Chant…

Une annexe comporte le plan détaillé d’un entretien avec Aude de Kerros, patron d’émission à Radio Courtoisie. Cet entretien portait sur les trois thèmes suivants :

1° Le mystère d’une œuvre de ce genre en plein milieu du XXe siècle et qui parle pour le XXIe siècle.

2° Emergence de l’œuvre contemporaine de la Grande Guerre et le processus créateur de J.R.R. Tolkien.

3° Pourquoi cela ressemble tant au XXIe siècle : un monde qui se fragmente en se globalisant.


Mots-clés : Adam Tolkien – Arda – Beleriand - Christopher Tolkien - Earendel - Edith Bratt – Eldar - Fëanor – Frodo - J.R.R. Tolkien - Jane Neave – Melkor - Michaël Devaux – Quenya – Silmarils - Sindarin – Teleri – Valinor - Verlyn Flieger



This article proposes to follow simultaneously two long journeys at a time: first - an exceptional fact - that of an "author" whose lifespan has extended over two existences, that of JRR Tolkien (1892-1973) and that of his son Christopher Tolkien (1924-2020). The Legendarium, whose birth dates from autumn 1914 or summer 1915 depending on the point of view, thus extends over a period of 105 years until 2020. To this first exceptional duration, we must add one another, much more considerable - and undoubtedly unique in the whole history of world literature: that of the time covered by the Legendarium itself. It is a time that begins before time, even before the Creation of the World, going back to its conception in the spirit of "The One" (Eru) which launches the themes of a "Great Music". And the end of the Legendarium extends, implicitly, even beyond the End of the World, with the prospect of a new creation through a new Great Music ...



An appendix contains the detailed plan for an interview with Aude de Kerros, radio show manager at Radio Courtoisie. This interview focused on the following three themes:

1. The mystery of a work of this kind in the middle of the 20th century and which speaks for the 21st century.


2. Emergence of the contemporary work of the Great War and the creative process of J.R.R. Tolkien.


3. Why it looks so much like the 21st century: a world that is fragmenting and globalizing.






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